Qui n’a jamais utilisé les magnifiques, fabuleux, que dis-je indispensables Reverso, BabelFish ou autre Systran ? Ces merveilles de précisions linguistiques que l’on trouve en 1ère page de Google lorsque l’on cherche le terme « traducteur »…
Vous aurez bien compris que ceci est hautement ironique.
Alors certes, on nous dit que ces traducteurs automatiques sont censés faire comprendre au lecteur la globalité du texte source. Pourtant, les résultats des traductions sont parfois surprenant, et à vrai dire ils sont parfois encore moins compréhensibles dans la langue d’arrivée, en témoignent ces quelques exemples :
VO : They were as thick as thieves.
Systran : Ils étaient aussi épais que des voleurs. (Gné ?)
Or, cela signifie « être comme cul et chemise », « être comme des larrons en foire ». Avouez que cela sonne bien mieux comme cela !
VO : The cattle are grazing.
Systran ; Les bétail frôlent.
Reverso : Le bétail frôle.
Ici, Systran ne sait plus où donner de la tête car le nom est au singulier (the cattle) et le verbe au pluriel. Ca ne le gène donc pas le moins du monde de nous proposer une traduction d’une horreur grammaticale sans nom, je dirais même indigne du plus mauvais des cancres. De plus, il traduit « graze » par « frôler », alors que dans ce contexte, cela signifie « paître ». A noter tout de même que Reverso n'est pas tombé dans le piège du singulier/pluriel. Clap clap.
Heureusement pour nous, traducteurs humains, il s’avère que les ordinateurs ne connaissent que très peu les proverbes et autres expressions idiomatiques ; de plus, une seule et unique solution est donnée pour traduire un mot qui peut avoir plusieurs sens selon le contexte. Eh oui, un ordinateur ne saisit pas très bien les nuances !
Nous pouvons ainsi espérer que l’on continuera à faire appel à nous pour des traductions de qualité (et que les traductions de qualité auront toujours le dessus sur les traductions en quantité…).