lundi 15 juin 2009

Lost in translation

Connaître une langue étrangère est une chose. La prononcer correctement en est une autre ! Le moins que l’on puisse dire est que les français ne sont pas vraiment reconnus pour leur talent en langues étrangères… En témoigne cette gentillette blague :

« Comment appelle-t-on une personne qui parle trois langues ? Un trilingue
Comment appelle-t-on une personne parlant deux langues ? Un bilingue
Et comment appelle-t-on une personne qui ne parle qu’une seule langue ? Un français ! »


Par ailleurs, l’accent de certains français parlant anglais ou de certains anglais parlant français peut donner lieu à des situations disons… cocasses ! Cet article de la BBC nous en relate quelques unes :


En voici un petit extrait, illustré par mes soins :

"Some years ago, an Irish friend of mine was on a French exchange in Paris and was hanging out with some of the local teenagers.


Desperate to impress her, they began to reel off their repertoire of English songs.

They said their favourite was a hit by Queen that they had picked up on the radio - I believe the original version was called I Want to Break Free - but unfortunately, the boys knew only the yoghurt version.

Although retaining the original passion, it had lost a little of the sense. It went: I Want a Steak Frites, I Want a Steak Frites."

lundi 8 juin 2009

A la recherche du client parfait

Jeune traductrice, sérieuse et motivée, recherche activement client qui saura correspondre à ses attentes. Il devra :
        - traiter le traducteur avec courtoisie, ne pas oublier les formules de politesse habituelles, accuser réception des livraisons, des factures, répondre à ses éventuelles questions... ;
        - offrir leur chance aux jeunes traducteurs et se fier à la qualité de leurs traductions plutôt qu’à la taille de leur CV ;
        - s’assurer que le document à traduire est correctement rédigé en langue source ;
        - demander une date de livraison réaliste. La qualité demande du temps. Si le client souhaite 5000 mots pour dans 24 heures, il ne peut s’attendre qu’à une traduction de qualité moyenne ;
        - offrir un tarif honnête pour la qualité de la traduction fournie. Il est indécent de payer un traducteur médical moins de 0,10€/mot. Et encore plus indécent de proposer 0,04€/mot, même pour un texte dit « simple » ;
        - se rendre compte qu’un traducteur doit également rentrer dans ses frais et que même s'il est le dernier maillon de la chaîne, il a lui aussi un frigo à remplir ;
        - payer le traducteur en temps et en heure. Il est agaçant, à la fois pour le traducteur et pour le client, de devoir constamment demander son dû ;
        - faire relire la traduction ou demander au traducteur de la faire relire par un collègue. Cela parait évident, pourtant certains cabinets ne le font pas alors qu’ils pratiquent des tarifs d’agence, censés inclure cette prestation.



Si vous répondez à toutes ces exigences, alors je serai très heureuse de travailler avec vous !

vendredi 5 juin 2009

Un peu d'histoire...

Symboliquement, l’histoire de la traduction commencerait avec la destruction de la tour de Babel ; cette tour aurait été construite par les descendants de Noé, qui souhaitaient là bâtir un édifice touchant les nuages pour qu’en cas de nouveau déluge, les flots ne puissent pas atteindre son sommet. Les descendants de Noé, représentant l’Humanité, parlaient donc une seule et unique langue. Dieu, jugeant cette construction pleine d’orgueil, aurait décidé de multiplier les langues pour contrecarrer ce projet. Ainsi, les hommes ne se comprirent plus, la construction de la tour dut être arrêtée et Dieu dispersa les hommes sur toute la terre.



Historiquement, la traduction est très ancienne car les hommes devaient y avoir recours chaque fois qu’une communication écrite devait être établie entre des peuples de langue différente.

Des traces témoignant du métier de traducteur dès 3000 av. JC ont été découvertes en Mésopotamie et en Egypte, sur des tablettes. Chez les Egyptiens, c’étaient les scribes qui se chargeaient des traductions, pour des documents officiels ou administratifs.

Bien plus tard, l’un des premiers ouvrages littéraires à être traduit fut la Bible. Cette mission revint à Jérôme de Stridon, plus connu sous le nom de Saint-Jérôme, à la demande du Pape Damasse Ier. Il traduit la Bible en latin, à partir de l’hébreu et du grec, qui donnera la Vulgate, la version officiellement reconnue par l’Eglise catholique. Saint-Jérôme est aujourd’hui considéré comme le saint patron des traducteurs et des bibliothécaires.


Après la mort de Mahomet, au VIIe siècle, l’Islam déferle sur le monde et les Arabes deviennent les principaux dépositaires du savoir occidental. Avides de connaissance, ils entreprennent de traduire les écrits grecs et romains. La culture des Arabes ainsi que leurs connaissances scientifiques s’étendent, surtout en Espagne. Les Arabes fondent des bibliothèques et des écoles de traduction, notamment à Bagdad et Cordoue.
A la reconquête de Tolède au XIIe siècle, les ouvrages des Arabes sont à leur tour traduits par des anglais, des espagnols, des français, des flamands et des italiens vers le latin, puis dans de nombreuses langues. Ces traducteurs forment le collège de Tolède, sous la direction de Don Raimondo, évêque de la ville. Les travaux de l’Ecole de Tolède, ainsi que des moines traducteurs et copistes, ouvrent donc à la connaissance occidentale les écrits philosophiques et scientifiques de l’héritage gréco-arabe dans les domaines de la médecine, des mathématiques, de l’astronomie, etc. Le traducteur était donc à l’époque un important facteur de transmission du savoir.

L’essor de la traduction provoque la création de deux courants de traduction : une querelle éclate entre les perrotins (dérivé de Nicolas Perrot) qui défendent les Belles Infidèles, c’est-à-dire les traductions libres, et les anti-perrotins qui préconisent une traduction scrupuleusement fidèle à l’original.

C’est aussi à cette époque qu’est forgé le verbe traduire (du latin, littéralement « mener ou conduire à travers ») : on amène un texte d’une langue à une autre. Ce nouveau mot remplace le verbe translater.

Le siècle des Lumières, puis celui de la Révolution Industrielle voient apparaître une prolifération des traductions dans des domaines tels que la technique ou la science.

L’une des autres grandes avancées dans le monde de la traduction eut lieu en 1822, lorsque Champollion décrypta la pierre de Rosette et permit de traduire les hiéroglyphes égyptiens.


Le XXe siècle vit le travail du traducteur se moderniser grâce à l’avènement de l’informatique. L’ordinateur s’impose comme son instrument de travail indispensable, plus encore depuis l’apparition d’Internet, permettant ainsi l’accès à des bases de données terminologiques et documentaires en ligne. Plus récemment encore, les logiciels de Traduction Assistée par Ordinateur ont à nouveau révolutionné le métier de traducteur.

mardi 2 juin 2009

La vie de freelance

Quel magnifique statut que celui de travailleur indépendant ! Soyons honnête, qui ne s'est jamais dit : "ce serait le pied si je n'avais pas mon patron sur le dos".
Voila, nous avons sauté le pas… et maintenant le patron, c'est nous ! Mais il ne faut pas oublier que si les choses sont mal faites, il en est de notre ressort également et on doit en assumer l’entière responsabilité !

En tant que freelance, nous devons nous comporter comme de véritables chefs d’entreprise, et je dois avouer qu'en ce qui me concerne, c’est assez désarçonnant de passer du statut d’étudiante à celui d’entrepreneuse.

Voici quelques conseils utiles au freelance débutant :

Ne pas hésiter à faire appel aux différents organismes d’aide à la création d’entreprise.
Les missions locales, bureaux de gestion, chambres de commerce et URSSAF notamment mettent à votre disposition des conseillers et peuvent vous proposer des rendez-vous. De plus, des aides financières peuvent également être accordées aux jeunes créateurs.


Savoir organiser son temps au quotidien.
Au besoin, créer des TO-DO-LISTS (liste des choses à faire) et des plannings quotidiens ou hebdomadaires. Lorsque j’étais gestionnaire de projets, il m’est arrivé de devoir faire le planning à venir d’une de nos traductrice indépendante, car elle ne se rappelait plus de la date de livraison de tel ou tel projet… Il est si simple de créer un tableau sur Excel ou même sur un cahier, selon les préférences de chacun.

Aménager des plages horaires à sa convenance.
Sans quoi on peut vite avoir l’impression de travailler en permanence! Moi qui ne suis pas une lève-tôt, je préfère commencer plus tard le matin et finir plus tard le soir. Il est aussi nécessaire, à mon sens, de s’accorder des moments de détente et de prendre l’air de temps en temps.

Avoir un espace à soi si l’on travaille à domicile.
Un bureau, si l’espace le permet, est idéal. Il est parfois difficile pour un freelance de dissocier la vie personnelle et le travail et il faut pouvoir créer « physiquement » cette limite. Il existe également des « bureaux partagés » pour ceux qui ne supportent pas la solitude. Cela permet de recréer une ambiance de bureau et d’avoir des collègues.

Avoir un téléphone qui permette de lire ces mails en cas de déplacement.
Etre indépendant contient l’avantage de pouvoir prendre des rendez-vous personnels ou de faire ses courses lorsque tout le monde est au bureau. Il faut cependant rester joignable à tout moment pour nos clients.

Vérifier que la comptabilité est à jour.
Il est possible, si la comptabilité n'est pas notre fort et que le budget le permet, d'engager un expert-comptable pour nous soulager de cette tâche. Il faudra tout de même superviser l’ensemble et s’assurer que les factures ont bien été envoyées et que les clients ont effectué leur paiement en temps et en heure.

Développer ses réseaux sociaux et professionnels.
Ce n’est pas parce que l’on travail seul qu'il faut être solitaire ! On a souvent l’image un peu désuète du traducteur solitaire un peu bourru caché derrière un tas de dictionnaires, "d'un ours", comme le disait un de mes professeurs. Or, des réseaux et des communautés de professionnels se sont crées au cours des dernières années et permettent d’échanger entre collègues traducteurs, entre spécialistes d’un même domaine ou encore entre passionnés d’un même sujet. Développer les opportunités de contact ne fera qu’accroître les chances de trouver des missions par le bouche-à-oreille, souvent plus efficace qu’une prospection par e-mailing.

Paraître professionnel à chaque instant et soigner son image de marque.
Vous devez prêter attention à chacune de vos interventions sur ces réseaux (que ce soit Facebook, Viadeo, ProZ, un forum ou un blog). Si un potentiel futur client fait une recherche sur votre nom et tombe sur des photos de votre dernière fête où vous aviez légèrement abusé sur la boisson, cela se répercute forcément négativement sur votre image professionnelle et ne donne pas envie à ce client de vous faire confiance.


J’attends vos commentaires et vos éventuels autres conseils !